Poète de la banlieue

زائر

Poète de la banlieue !

A l’entrée de Fès, une muraille se dresse !
Accès interdit ! Sauf les gens-bas qui s’abaissent.
Pas de ruraux ! La médina pour êtres urbains ;
Ces personnes qui lisent, disent et ont un bain.

Mais, moi rurbain : « à votre avis que dois-je faire ? »
J’ai des idées que j’aime dire et non pas taire.
Je ne suis ni urbain ni montagnard rural ;
A mi-chemin entre les deux, ou à cheval.

Ouvrez le portail pour que je passe mes lettres
A ceux qui viendront demain comme des « sûr êtres ».
Je vous offre une nouvelle démocratie
D’une porte qui s’ouvrira bien loin d’ici.

Des lois qui vous plaisent, du fond du livre Coran,
Noir, blanc, rouge, brun et jaune ; tous s’entendront.
Les femmes soumises, et aux voiles ; mais dignes du respect,
Zakat, aumônes te dons ; pas de pauvres crispés.

Tu dis ; j’écoute, et l’on discute bien clair, à nu ;
Finis les arrivistes, finis les parvenus.
De grâce mecs ; qu’on lise le vrai texte sacré
La plume avait déjà écrit, nous c’est la craie.

D’ici, je contemple éperdument le ciel,
Il n’y a ni mystère ni secret, ni vrai réel.
ALLAH nous crée pour l’adorer ; à vous le tour,
D’un pas ferme le portail s’ouvre par amour (…).

EL ABD EL Hassane- poème en alexandrins-

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